Au moins 31 personnes ont été tuées et des centaines de blessées vendredi 15 novembre, lorsqu'une manifestation pacifique contre la présence de milices dans la ville, qui a dégénéré en affrontements à Tripoli, où la population est exaspérée par les combats entre bandes armées. « Le bilan est actuellement de 31 morts et de 285 blessés », a indiqué le ministre libyen de la Santé, Noureddine Daghmane. « Non aux milices », « Oui à la police et à l'armée », pouvait-on lire sur leurs pancartes, exprimant l'exaspération des habitants de la capitale qui ne supportent plus les exactions et l'impunité des milices. Le mufti, Sadok al-Ghariani, a appelé les manifestants à rentrer chez eux après les heurts, tandis que le ministère de la Santé a lancé un appel aux dons de sang, selon la chaîne Al-Naba. Le gouvernement a appelé à un cessez-le-feu entre ces groupes armés crées lors de la révolution contre Mouammar Kadhafi en 2011 et que les autorités peinent à contrôler, faute des police et d'armée professionnelles.