Le porte parole du mouvement Ennahdha a nié ce mardi les allégations de l'ancien chef des renseignements militaires et de la sécurité interne, Moussa Khelifi, le quel a affirmé dans un entretien au journal « Akher Khbar » de ce 17 février l'existence d'un appareil sécuritaire secret affilié au mouvement Ennahdha. Dans une déclaration à Tunisie Numérique, Lâadhari s'est insurgé contre les déclarations du brigadier. « Le but de ces rumeurs est de brouiller est d'entraver le processus de transition en semant la confusion » a déploré le porte parole du mouvement islamiste. Rebondissant sur les allégations de Moussa Khelifi, Zied Lâadhari a toutefois éludé la question de l'appartenance des noms cités par le brigadier au mouvement Ennahdha. Dans son entretien, le brigadier et ancien chef des renseignements militaires, Moussa Khelifi a accusé Ennahdha d'être à la tête d'un appareil sécuritaire secret. Il a notamment épinglé plusieurs hauts responsables militaires ayant de fortes accointances avec le mouvement islamiste et dont il a cité les noms. Mohamed Sidhom : gouverneur de Kasserine et capitaine de l'armée. Abdessalem Khamari : dirigeant du bureau 22 à Montplaisir et ancien brigadier de l'armée. Sayed Ferjani : conseiller auprès de l'ex ministre de la justice, Noureddine Bhiri, ex adjudant de l'armée de l'air et leader au bureau secret. Saleh Abidi : sergent-chef à la direction générale de la sécurité militaire (travaille toujours au bureau 22). Moussa Khelifi a précisé que ces personnes sont « en contact permanent avec l'armée et proposent aux cadres de l'armée de les monter en grade en échange de leur complicité avec le mouvement Ennahdha ».