Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a exprimé, jeudi, la disposition de son parti à soutenir toute éventuelle candidature consensuelle pour les élections présidentielles. Actuellement à Paris, Rached Ghannouchi a affirmé, dans un entretien avec la chaine d'information France 24, que son mouvement était prêt à soutenir la candidature de n'importe quelle personnalité susceptible de drainer un large consensus y compris celle de Béji Caied Essebsi, président de Nidaa Tounès. Rached Ghannouchi a ajouté que son parti s'est positionné contre l'exclusion s'inscrivant dans la continuité du communiqué publié jeudi où le mouvement islamiste se défend de vouloir « changer les règles de la démocratie ou supprimer les élections ». Encore faut-il que l'on cesse de s'écharper sur la question au sein de la formation islamiste. Ancien ministre et membre du Conseil de la choura, Abdellatif Mekki a pris le même jour le contrepied de son président rejetant tout éventuel soutien à la candidature de Béji Caied Essebsi. « BCE ne fait même pas l'objet d'un consensus au sein de sa coalition, l'UPT » a ainsi déclaré l'ancien ministre de la santé, hier, sur les ondes de Mosaique Fm.