«Les services du délégué à la protection de l'enfance ont relevé 331 cas d'exploitation ou d'abus sexuel en 2014 », a annoncé la ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, Samira Merai Friaa, affirmant que ce nombre est nettement inférieur à la réalité puisque plusieurs cas passent encore sous silence pour des raisons socioculturelles et psychologiques. Au cours d'un atelier de formation et de sensibilisation à l'intention d'un nombre de représentants des médias tunisiens sur le thème »Exploitation et abus sexuels à l'encontre des enfants : Traitement médiatique « , la ministre a averti que « maintenir le silence à l'égard de ces agissements et exactions ne fait que consacrer l'impunité du criminel et prive la victime de l'accompagnement psychologique et social ». Pour la Ministre, la protection de l'enfant est une responsabilité commune qui incombe aux différentes parties concernées, notamment les médias, compte tenu de leur rôle dans le changement des mentalités, l'orientation de l'opinion publique et la sensibilisation des parents à la nécessité d'informer sur les cas d'abus sexuels. « Plus que jamais les médias sont appelés à prendre en considération l'impact psychologique que pourrait avoir le traitement de ce type de dossiers sur la personnalité et l'avenir de l'enfant », a insisté la ministre.