Plus de 10.000 personnes ont réclamé la démission du premier ministre islandais le 4 avril 2016 après les révélations des « Panama Papers ». L'onde de choc se propage à vitesse grand V et commence à souffler ses premières victimes. C'est en Islande que les répercussions résonnent avec grand fracas. Des milliers d'islandais ont manifesté, lundi, devant le parlement pour demander la démission du premier ministre et de l'ensemble du gouvernement. Ils étaient 8000 selon la police et 22. 000 selon les organisateurs. Comme dans pareilles manifestations, l'écart entre les chiffres est disproportionné. Mais pour un pays qui compte à peine 329.000 habitants, la manifestation est d'une ampleur inédite. En Russie, Vladimir Poutine ne risque pas d'être déstabilisé par ses révélations. Dès les premières heures suivant l'étalage et l'extension des révélations des « Panama Papers », le Kremlin est monté au créneau pointant une machination et une enquête journalistique « pleine d'inventions et de « falsifications » qui vise à déstabiliser le pays. « Poutine, la Russie, notre pays, notre stabilité, les prochaines élections sont la cible principale. Il s'agit de déstabiliser » le pays, a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à des journalistes. Même réaction en Chine où les révélations coïncidant avec la célébration de la Fête des morts n'ont provoqué ni bruit ni controverse. Les révélations ont été accueillies dans l'indifférence générale. Seuls quelques journaux y consacrent leur une en citant des noms étrangers épinglés par les « Panama Papers ». En France, le parquet financier français a annoncé l'ouverture d'une enquête pour « blanchiment de fraudes fiscales organisées » à la suite des révélations dans cent neuf médias. Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a affirmé sa volonté de « solliciter la transmission du fichier « Panama Papers ». François Hollande a pour sa part remercié les lanceurs d'alerte. Silence assourdissant, en revanche, en Afrique du nord et au Moyen-Orient où les révélations des « Panama Papers » ont fait long feu, les chefs d'états et de gouvernement y jouissant d'une impunité sans failles. En Tunisie, le site « Inkyfada », vis à vis du Consortium International des journalistes d'investigation (ICIJ) a révélé le nom de sa première victime. C'est l'ancien secrétaire général de Nidaa Tounès qui en fait les frais.