La transition économique en Tunisie” est le thème d'un colloque dont les travaux ont démarré, lundi, à Tunis, à l'initiative de l'Association tunisienne des économistes tunisiens (ASECTU). L'objectif de cette rencontre est de sensibiliser à l'enjeu de la transition économique dans la réussite des transitions politiques. Elle permettra de débattre de plusieurs thèmes ayant trait à la transition démocratique et aux conditions nécessaires pour garantir les fondements de la démocratie et de la croissance économique. M. Abderrazak Zouari, ministre du développement régional, a indiqué que la réussite d'une transition économique est conditionnée par des coûts faibles et des bénéfices élevés, ajoutant que ces bénéficies doivent être largement supérieurs aux coûts. Les coûts, a-t-il dit, sont liés aux vides politique, institutionnel et sécuritaire et les bénéfices seront liés à la bonne gouvernance qui va assurer une croissance plus élevée (entre 1,5 et 2,5%). S'agissant de la politique régionale, il a fait savoir qu'elle vise à renforcer les formes démocratiques de participation des citoyens aux politiques de développement, contribuer à bâtir une société civile démocratique et déconcentrer le pouvoir de l'Etat. En vue d'assurer le développement régional, il faut attirer le maximum d'investissement domestique et étranger dans les gouvernorats défavorisés. Toutefois, il y a lieu, au préalable, d'améliorer les infrastructures (réseaux de télécommunications, autoroutes, chemins de fer) a encore avancé le ministre. IL a proposé, dans ce contexte, trois mesures. Celles-ci consistent à améliorer le cadre de l'activité économique, à relier les zones reculées aux zones avancées et à encourager la croissance économique locale pour réduire les disparités géographiques. M. Mohamed Haddar, président de l'ASECTU, a fait savoir, pour sa part, que l'objectif de la transition économique est de passer d'une économie de corruption et de sous-traitance à une économie d'innovation, et ce, par le biais des actions urgentes et des réformes structurelles à moyen terme. Le colloque qui se poursuivra jusqu'à mardi, réunit des experts et universitaires internationaux de différents pays (Roumanie, Hongrie, Bulgarie, Espagne, Géorgie) venus présenter les expériences de leurs pays respectifs en matière de “transitions démocratiques”.