Le député du bloc parlementaire » Al-Horra » du Mouvement du projet de la Tunisie, Mohamed Troudi, a mis en garde, jeudi, contre l'émergence d'une « diplomatie parallèle » conduite par des dirigeants et des présidents de partis politiques, dont notamment le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi qui, a-t-il averti, »agissent au nom de l'Etat dans nombre de pays frères. » Dans une déclaration à l'agence TAP, Troudi a dénoncé l'absence totale de l'Etat et de ses structures et leur mutisme face à de telles pratiques, pointant notamment le département des Affaires étrangères. La contagion de ce phénomène a gagné l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), s'est-il alarmé. Avec le concours de composantes de la société civile, le député du Mouvement Ennahdha, Ahmed Laâmeri a conclu avec des parties libyennes »non officielles » un accord qui prévoit l'échange des marchandises et du carburant entre les deux pays, a-t-il expliqué. « De tels agissements s'opposent aux législations tunisiennes et ne peuvent que compromettre la souveraineté de l'Etat », a-t-il prévenu. « Le ralliement du Mouvement Machrou à l'opposition revient aux dérapages constatés dans l'administration de l'Etat », a dit Troudi. Le secrétaire général du mouvement Projet de Tunisie (Machrou Tounes), Mohsen Marzouk avait dénoncé, le 29 janvier dernier, l'annonce par le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi d'une prochaine réunion à Tunis des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye. Face à de telles pratiques, Marzouk avait annoncé le ralliement de son parti à l'opposition.