Le bras de fer opposant le syndicat de l'enseignement secondaire au ministère de l'Education et au ministère de la Jeunesse et des Sports a atteint son paroxysme. Une nouvelle grève de l'Education nationale sera observée mercredi 22 février. Les enseignants ne faiblissent pas face à l'inflexibilité des autorités de tutelle. Le syndicat de l'enseignement secondaire relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail a décrété une nouvelle grève le 22 février. La situation des professeurs d'éducation physique, pomme de discorde entre le syndicat et le ministère de la jeunesse et ses sports, a pris une grande envergure dans cette nouvelle grève. L'UGTT réclame le paiement des primes des professeurs d'éducation physique et l'amélioration de leur situation professionnelle. Les dissensions actuelles ne sont, néanmoins, que la face visible de l'iceberg. Le syndicat et le gouvernement s'écharpent depuis plusieurs mois sur la révocation du ministre de l'Education nationale, Néji Jalloul. Jugé clivant, le ministre suscite la controverse. L'aveu à peine voilé de l'échec de sa réforme scolaire et ses propos au vitriol contre les enseignants ont alimenté les tensions et envenimé une situation qui a déjà atteint des proportions alarmantes. Le syndicat de l'enseignement secondaire semble résolu à en découdre avec le ministre, lequel a montré beaucoup d'aplomb et de promptitude dans la lutte. Les changements opérés récemment à la tête de l'Union Générale Tunisienne du Travail avec l'investiture de Nourredine Taboubi n'ont pas modéré le zèle du syndicat. La situation n'augure à priori rien de rassurant. Un nouveau rassemblement contestataire est prévu pour le 1er mars.