Le discours prononcé mardi par le président français Emmanuel Macron à l'université de Ouagadougou au Burkina Faso où il était en visite, a provoqué un buzz contraignant le président du Burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, à quitter la salle bondée d'étudiants. Entamant une tournée en Afrique, la première depuis son élection, Macron a voulu poser les jalons des nouveaux rapports qui régiront désormais la coopération entre la France et les pays africains qu'il espère basés sur l'égalité, le respect mutuel et l'abandon du modèle "France-Afrique" dans lequel le vieux continent est considéré comme peuplé d'assistés et la France comme une donneuse de leçons. Mais les choses ont pris une tournure inattendue lorsqu'une étudiante a reproché à Emmanuel Macron le manque de soutien de la France dans le règlement des problèmes d'électrification de l'université. Une question qui a visiblement piqué au vif le président français qui s'est exclamé: "Mais vous m'avez parlé comme si j'étais le président du Burkina Faso!" "Moi je ne veux pas m'occuper de l'électricité dans les universités du Burkina Faso". "C'est le travail du président" enchaîna -t-il en le pointant du doigt, contraignant l'intéressé à quitter de suite la salle. "Du coup, il s'en va … Reste là." "Du coup, il est parti réparer la climatisation" a poursuivi le président français, provoquant dans la salle un grand remous ponctuée de rire et d'applaudissements. L'incident a été diversement interprétée sur les réseaux sociaux. Certains, affirment que Macron a humilié le président du Burkina Faso et brouillé le message de sa visite qui se voulait refondatrice de la politique étrangère de la France en Afrique. D'autres, ont estimé que Macron n'a fait que mettre le président Burkinabé devant ses responsabilités en montrant aux Africains d'où venaient leurs problèmes.