La visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en Tunisie revêt une grande importante, en particulier pour la partie tunisienne, a affirmé l'analyste politique Slaheddine Jourchi, soulignant que cela est confirmé par certains résultats, notamment la compréhension turque à l'égard des mesures tunisiennes concernant le déficit de la balance commerciale. Dans une déclaration jeudi à Tunisienumérique, Jourchi a expliqué que les effets les plus importants de cette visite sont de promouvoir la coopération entre les deux pays dans le domaine militaire ce qui confirme que les deux parties sont parvenues à résoudre la crise latente qui couvait entre les deux pays, en particulier les inquiétudes du côté tunisien quant à la permissivité de la Turquie, à l'égard des éléments terroristes, qui se déplaçaient de la Tunisie vers la Syrie via la Turquie. Il a ajouté que l'un des points les plus importants de cette visite était la création d'une vision commune entre les deux pays concernant la situation dans la région, en particulier la Libye. A une question sur l'impact potentiel de cette visite sur la poursuite du développement de la crise entre la Tunisie et les Emirats arabes unis, l'analyste politique a souligné qu'il n'y avait pas de lien entre les deux problématiques car les relations avec les Emirats arabes concernent la Tunisie qui doit maintenir sa neutralité et sa politique de non-ingérence dans ce qui se passe au Moyen-Orient. Il a également considéré que le signe de Rabia fait par le président turc Recep Tayyip Erdogan est un détail qui a été diversement interprété et ne devrait pas être inclu dans les analyses sérieuses. Le Président de la Turquie a conclu mercredi sa visite en Tunisie où il est arrivé dans la nuit du 26 au 27 décembre. Il a eu de nombreux entretiens avec le président de la République Béji Caïd Essebsi, le chef du gouvernement, Youssef Chahed et le président de l'Assemblée des représentants du peuple Mohamed Ennaceur ayant débouché sur la signature de quatre accords entre les deux pays dans différents domaines. Déclaration de Slaheddine Jrouchi, analyste politique Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.