Samia Abbou a déclaré à Tunisienumerique ce samedi, en marge de la réunion du conseil national du Courant Démocratique, que des courants extrémistes ont fait leur entrée à l'ARP, et qu'il allait falloir attendre pour voir avec le temps, le comportement de ces courants. Elle a aussi déploré la mosaïque qui va caractériser l'ARP dans sa prochaine formation, avec des gens suspectés de corruptions et d'autres parties qui ne sont là que pour en contrer d'autres, soulignant que c'est malheureux pour le fonctionnement de l'Assemblée. Samia Abbou a assuré qu'Ennahdha, contrairement à ce qu'elle prétend n'a jamais fait partie des forces révolutionnaire. Cette formation, selon elle, fait partie de l'ancien système et elle en a récupéré des figures et surtout, les méthodes. Ennahdha est même revenue à l'ère des « milices », avec un système «moderne », celui des milices facebookiennes. Ennahdha a, de même, mis la main sur les rouages de l'Etat, notamment, la justice et la sûreté. Pour elle, la formation du prochain gouvernement va être très difficile, quand on voit la mosaïque qui compose l'ARP et qui est très différente de la scène de 2011 et de 2014. Mais elle pense que le gouvernement sera formé, car Ennahdha va trouver des opportunistes qui vont y participer. Pour le Courant Démocratique, elle a précisé que les conditions pour participer au gouvernement, c'est d'obtenir les ministères de la Justice, de l'Intérieur et de la Réforme administrative, car ce sont ces trois départements qui font défaut en ce moment et empêchent l'installation d'un vrai Etat de lois et d'institutions. Le courant va insister à gérer ces départements, même en étant dans l'opposition. Concernant le président Kaïs Saïed, Samia Abbou a assuré qu'il jouit d'un soutien populaire sans précédant et que le Courant Démocratique était prêt à le soutenir dans les initiatives qui vont dans l'intérêt du peuple. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
