Les autorités new-yorkaises ont annoncé dimanche 20 novembre 2011, avoir arrêté un «sympathisant d'Al Qaïda», qui prévoyait, selon elles, d'attaquer la police et des membres de forces armées américaines à l'aide de bombes artisanales. Dans une conférence de presse convoquée à la hâte dimanche soir, le maire de la «Grosse pomme», Michael Bloomberg, a affirmé que le suspect de 27 ans d'origine dominicaine et converti à l'Islam «prévoyait d'utiliser des bombes contre des voitures de police, des équipements de la Poste, et des militaires revenant de l'étranger». «Cela aurait pu tuer beaucoup de gens», a précisé l'élu, ajoutant qu'«au moins treize complots terroristes avaient ciblé New York depuis le 11 septembre (2001)» avant l'arrestation de Jose Pimentel. Surveillé depuis deux ans par la police, le suspect avait ces derniers mois construit trois bombes artisanales dans son appartement, après en avoir acheté les composants dans plusieurs endroits et s'être inspiré de conseils sur internet, a déclaré le patron de la police, Ray Kelly. Ses activités s'étaient intensifiées après la mort le 30 septembre de l'Imam radical américano-yéménite Anwar Al Aulaqi, dont il était partisan. Toutefois, selon l'acte d'accusation, ses bombes n'étaient apparemment pas complètement terminées au moment de son arrestation samedi. Mais les autorités avaient malgré tout choisi d'intervenir ce jour-là afin d'éviter tout risque. Selon le maire de New York, Jose Pimentel était un «loup solitaire», motivé par son ressentiment vis-à-vis de l'engagement des troupes américaines en Irak et en Afghanistan, et inspiré par la propagande d'Al-Qaïda. Il «ne faisait pas partie d'un complot plus vaste d'origine étrangère», a assuré Bloomberg. Le suspect animait depuis octobre 2010 un site internet, «true Islam», sur lequel il avait placé un lien vers un document «Comment faire une bombe dans la cuisine de votre mère», indique également l'acte d'accusation. Ce fichier provenait du magazine «+Inspire°, créé par Al-Qaïda», selon les autorités new-yorkaises. Le suspect est accusé de possession d'arme à des fins terroristes, complot terroriste, soutien à un acte terroriste et possession de substances explosives. Il devait être formellement inculpé dans la soirée de dimanche. Quelque 1.000 policiers sont chaque jour assignés à la lutte anti-terroriste à New York.