Cela devait finir par arriver avec l'entêtement du va-t-en-guerre Benjamin Netanyahu à envahir Rafah, alors que la communauté internationale éructe et que même la Maison Blanche dit au Premier ministre israélien que cette fois elle le lâchera. Ce dimanche 11 février c'est au tour de l'Egypte de menacer d'enterrer son traité de paix avec Israël paraphé en 1979 si l'armée israélienne fait irruption dans cette ville frontalière où loge 1,4 million de personnes alors qu'il y en a moins de 300 000 en temps normal. Le Caire soutient que les combats entre Tsahal et le Hamas pourraient couper la principale route d'approvisionnement du territoire, ce qui mettrait des centaines de milliers dans une situation apocalyptique. Rappelons que plus de la moitié des 2,3 millions d'habitants de Gaza se sont réfugiés à Rafah face à l'avancée des troupes israéliennes, et là on vient les martyriser de nouveau... Et ce que l'Egypte redoute par-dessus tout c'est que des centaines de milliers de réfugiés palestiniens traversent la frontière et qu'ils ne puissent plus rentrer chez eux. Le président Abdel Fattah Al-Sissi, qui fait déjà face à une situation économique et financière désastreuse, n'a pas les moyens de porter un tel fardeau. En face son partenaire israélien ne veut rien savoir, Netanyahu reste convaincu qu'une incursion massive de ses soldats à Rafah est la seule manière d'en finir définitivement avec les combattants du Hamas, une fuite en avant qu'Israël paye cher économiquement. Dans un entretien avec ABC News le Premier a glissé que les civils de Rafah pourraient filer vers le nord où il y aurait «de nombreuses zones» qui ont été sécurisées par l'armée. Il défend mordicus un «plan détaillé» pour transférer tout ce monde. Le Qatar, l'Arabie Saoudite et d'autres pays sont également vent debout contre ce projet et alertent contre ses déflagrations. «Une offensive israélienne sur Rafah conduirait à une catastrophe humanitaire indescriptible et à de graves tensions avec l'Egypte», a posté sur X le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell...
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