Rached Ghannouchi a catégoriquement nié que les déclarations publiées par l'Institut Washington et rapportées par les médias ne soient les siennes. Certains médias se sont relayé l'information que Ghannouchi avait parlé des royaumes arabes et avait prédit qu'ils connaîtraient des révolutions à leurs tours. Ghannouchi avait déclaré à «Ashark Al Awssat» dans une interview téléphonique que : «Ces déclarations sont fausses, qu'elles visent à nuire à nos relations avec les Etats Unis, avec les pays occidentaux et avec les pays arabes dont spécialement ceux du Golfe». A propos des relations de la Tunisie avec l'Arabie Saoudite, Ghannouchi a déclaré : «Nous ne voulons que le bien pour le Royaume, notre politique est contre l'ingérence dans les affaires des autres pays » Ghannouchi a, par ailleurs, accusé des parties sionistes à l'Institut Washington de «monter » ces déclarations. « J'ai assisté à une conférence, nous étions convenus à ce que les déclarations faites ne soient pas publiées, et quand elles l'étaient, à notre insu, le contenu était déformé, dans une intention de nuire à nos relations internationales», a-t-il précisé. « Nous consulterons nos avocats à ce propos, nous sommes habitués à attaquer en justice les médias qui nous portent préjudice et qui nous « collent » des fausses déclarations. Plusieurs médias ont auparavant été condamnés à nous verser des dommages et intérêts», a ajouté le Cheikh. Quant aux critiques concernant ses déclarations, Ghannouchi a commenté « Il aurait mieux valu pour ces journalistes de ne pas prendre des parties sionistes comme source, à cause de leur partialité (en désignant le Centre Washington) surtout quand il s'agit de nuire aux relations arabo-musulmanes, ça ne plait jamais au sionistes de voir des pays islamistes en bons termes». « Nous tenons à préserver de bonnes relations avec tous les pays arabes, et surtout les pays du voisinage maghrébin et ceux du golfe. C'est pour cela que nous étions très affectés par cette position que nous considérons nuisible aux relations entre pays frères». Le Cheikh Rached a également expliqué que ce qui a été publié par l'Institut Washington «a évoqué la question de nos relations et surtout l'idée que nous soyons contre les Etats Unis». Il a ajouté : « Il a été dit que la Constitution tunisienne a empêché la normalisation avec l'entité sioniste bien que la Constitution en question n'est pas encore promulgué et que les constitutions ne précisent ni les relations entre Etats ni des analyses politiques». M. Rached a poursuivi, dans son interview par téléphone accordée à «Ashark Al Awssat » par téléphone: «Ces déclarations qui disent que nous sommes tantôt pour, tantôt contre la normalisation ne sont que pures mensonges. » Le Cheikh a invité «ceux qui veulent vérifier les déclarations originales» à visiter sa page facebook. Il a aussi dit : « Nous y avons publié le contenu de nos déclarations et nous demandons à ce que l'on se réfère à ce que nous publions afin de voir les textes originaux. » Les déclarations ont été rapportées suite à un séminaire tenu par le chef du parti Ennahdha, à l'Institut Washington pour la politique du proche orient (Washington Institute for Near East Policy). L'institut a publié plus tard que M. Ghannouchi a parlé de certains royaumes arabes qui feront face à des révolutions ainsi que des positions des autres pays du Golfe et de l'Ouest.