TUNIS (TAP) - M.Ezzedine Bach Chaouch, ministre de la Culture a déclaré que la crise qui secoue actuellement l'Institut national du patrimoine (INP) a obligé le ministère d'intervenir pour entamer la restructuration et la réorganisation de cette institution. Il a expliqué mercredi, lors d'une rencontre avec des journalistes, au siège du ministère à la Kasbah, que la mesure prise mardi, consistant en l'adoption d'un nouveau système de gestion provisoire à l'INP, vise à résoudre les querelles qui sévissent entre le personnel de cet établissement, chercheurs, cadres administratifs et ouvriers confondus. A cet égard, il a fait remarquer que les ouvriers de l'INP, au nombre de 2000 environ, répartis entre toutes les régions du pays, avaient demandé la régularisation de leur situation professionnelle et proposé à la direction générale d'engager des discussions pour répondre à leurs revendications qui sont légitimes pour la plupart, mais voilà que rien n'a été entrepris dans ce sens, a tempêté le ministre. De ce fait, a ajouté M.Bach Chaouch, le ministère se trouve dans l'obligation de redonner confiance et espoir aux ouvriers de l'INP qui mènent des grèves dans toutes les régions et font même bloquer parfois les bus touristiques à l'entrée des sites archéologiques, ce qui porte préjudice au tourisme. Il fallait donc faire cesser les protestations en concluant des conventions avec l'Union générale des travailleurs tunisiens et en promettant aux ouvriers de régler les problèmes en suspens, ce qui a été fait, a souligné le ministre. Il a poursuivi que la crise de confiance a touché également les chercheurs et les spécialistes en archéologie en raison de l'absence de moyens nécessaires à leur travail et de conditions de travail favorables. Pire encore, a-t-il dit, la direction générale de l'INP a ignoré leurs propositions. Le ministre a déploré le fait que le patrimoine national archéologique et autre a souffert de cette situation, d'où la création au sein du ministère d'une commission indépendante chargée d'enquêter sur les malversations et les dépassements enregistrés en la matière.