TUNIS (TAP) - Un certain nombre de citoyens tunisiens qui travaillaient en Irak et au Koweït, lors de la 1ère et de la 2ème guerres du Golfe (1991 et 2003) ont observé, mercredi, un sit-in, devant le siège du ministère des Affaires étrangères, réclamant leur droit aux indemnisations instituées par la commission d'indemnisation des Nations Unies contre les préjudices subies au cours de ces deux conflits. Le ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Mouldi Kéfi, a reçu les représentants des protestataires et leur a fait un exposé sur les différents volets de ce dossier, leur promettant de poursuivre les efforts auprès des parties concernées, afin d'examiner et de régler les cas des personnes qui n'ont pu recouvrir leurs droits pour différentes raisons. Il est à rappeler que les protestataires sont tous de nationalité tunisienne, ayant travaillé ou enseigné en Irak et au Koweït avant d'être lésés par la première guerre du Golfe en 1991 et l'invasion de l'Irak en 2003. Ces protestataires ont, dans ce contexte, scandé des slogans exigeant au ministère des Affaires étrangères de leur permettre de bénéficier des indemnisations qui leur sont garanties par les Nations Unies. Dans une déclaration à l'agence TAP, l'un des protestataires a indiqué que l'ONU avait servi d'importants dédommagements financiers aux victimes de la 1ère guerre du Golfe et de l'invasion de l'Irak, des dédommagements estimés à 100 mille dollars par personne. Toutefois, ces sommes n'ont pas été perçues dans leur totalité par les personnes sinistrées et seulement certaines d'entre eux ont bénéficié d'une partie de ces indemnisations. Il a indiqué que la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et le ministère des Affaires étrangères refusent de publier la liste de Tunisiens qui se trouvaient en Irak et au Koweït et censés par conséquence bénéficier de cotisations financières qui ont été perçus par le ministère des Affaires étrangères. Celle-ci a bien reconnu leur droit à cette compensation financière. Les sit-inneurs ont indiqué qu'ils sont en possession d'un document qui prouve la légalité de leur demande, faisant remarquer que le ministère des Affaires étrangères n'a pas cessé après le 14 janvier d'avancer des promesses non tenues. Les protestataires ont lancé un appel au premier ministre du gouvernement de transition, M. Béji Caid Essebsi afin qu'il accorde davantage d'attention à leur cause afin de leur permette de recouvrir leurs droits financiers. Dans des précisions du ministère des Affaires étrangères sur ce dossier, le département a indiqué que l'ensemble des demandes d'indemnisation de la guerre du Golfe, qui lui sont parvenues dans les délais, ont été remises "à la commission technique mise en place par l'organisation des Nations Unies, qui les a étudié de manière indépendante et cas par cas, avant de fixer les montants des indemnisations et d'en déterminer les bénéficiaires dans le cadre de ses pleines prérogatives."