LA KASBAH (TAP) - "Des parties politiques recourent à la violence sur la voie publique pour obtenir des acquis politiques", a révélé, lundi, M. Hichem Meddeb, porte-parole officiel du ministère de l'Intérieur, lors de la rencontre de presse traditionnelle de la cellule de communication du Premier ministère. Il a affirmé que le ministère de l'Intérieur traite tous les partis politiques tunisiens sur un même pied d'égalité, "dès lors qu'il n'existe aucune différence entre un parti de droite et un parti de gauche", a-t-il précisé. M. Meddeb a signalé, par ailleurs, que la principale mission du ministère de l'Intérieur est d'assurer la sécurité des citoyens et de préserver les établissements publics. Il a présenté, dans ce cadre, un ensemble d'indicateurs relatifs aux incidents survenus ces derniers jours, à l'instar des incendies des postes de police et de la garde nationale des villes de Menzel Bourguiba et de Regueb, outre les cités d'Ettadhamen, d'Intilaka et de Nogra à Tunis, dans lesquelles plus de 300 individus ont tenté d'agresser des citoyens et d'incendier leurs biens privés. Le porte-parole officiel du ministère de l'Intérieur a indiqué, en outre, que 6 agents de la sûreté nationale ont été blessés à Menzel Bourguiba dont 4 se trouvent dans un état grave. Ils auraient été agressés par des "barbus", susceptibles d'appartenir à un courant islamiste intégriste, et qui avaient en leur possession des produits prohibés et incendiaires (acide chlorhydrique). Il a, dans contexte, précisé que ces événements se sont produits simultanément, ce qui démontre l'existence de parties qui les ont planifiés pour semer le trouble. Il a, également, évoqué les événements survenus dans la nuit de dimanche à lundi dans le quartier de Bab Jedid où une centaine de personnes ont attaqué le poste de police de Sidi El Bechir, outre l'incendie du poste de police de Sidi Hassine dans le quartier du Séjoumi, indiquant qu'il existe des parties qui incitent au vide sécuritaire, ce qui commande à l'ensemble des partis politique de dénoncer de telles pratiques. Au cours de cette même rencontre, M. Hichem Meddeb a présenté un certain nombre de photographies montrant les dépassements commis par les sit-inneurs de la mosquée de la Kasbah et cela en dépit, selon ses dires, des appels que leur avaient lancés les militants politiques et de droits de l'Homme, pour quitter ce lieu sacré, insistant par ailleurs sur la nécessité pour les journalistes de faire preuve de prudence et de porter un signe distinctif en pareille circonstance.