NICOSIE (TAP) - Les militants pro-démocratie en Syrie ont estimé que l'initiative arabe appelant à l'arrêt de la répression était une "bonne base" pour résoudre la crise dans leur pays, déclenchée selon eux par le "régime assassin" du président Bachar al-Assad. L'initiative élaborée par la Ligue arabe est une "bonne base pour résoudre la crise nationale qui a été déclenchée après que le régime eut décidé de faire face au soulèvement populaire avec la violence", ont estimé dans un communiqué les Comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent les contestataires. "Bien que nous ne faisons pas confiance au régime ou au président et nous ne les considérons pas comme légitimes, et malgré nos réserves concernant des présidentielles (...) en 2014, nous sommes ouverts aux autres points de l'initiative s'il y a une garantie arabe et internationale suffisante pour les appliquer", poursuivent les militants. "Le peuple syrien, qui a payé le prix de milliers de victimes, n'acceptera pas des solutions théoriques, ni que Bachar al-Assad, les services de renseignements et les troupes de la mort décident de son sort", notent-ils. Les opposants ont également appelé "la Ligue arabe et les peuples arabes à soutenir son combat juste et à ne plus donner à ce régime assassin une chance après l'autre". Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, devait se rendre mercredi à Damas pour lui remettre la proposition de la Ligue. Mais la Syrie a demandé, "en raison de circonstances indépendantes de (sa) volonté", de reporter la visite, selon l'agence officielle syrienne SANA. Le plan appelle à la "tenue d'élections présidentielles pluralistes ouvertes à tous les candidats éligibles en 2014", soit à la fin du mandat de Assad, et l'"arrêt immédiat" de la répression. Assad doit en outre "entamer des contacts sérieux avec les représentants de l'opposition syrienne", selon le document. Selon l'ONU, les violences quasi-quotidiennes en Syrie ont fait au moins 2.200 morts depuis le début des manifestations à la mi-mars, en majorité des civils. Le régime soutient en revanche qu'il lutte contre "des bandes terroristes armées".