TUNIS (TAP) - Le respect du droit syndical et du droit des travailleurs tunisiens dans les entreprises européennes basées en Tunisie et même en Europe, ainsi que le renforcement du dialogue social ont été les principaux thèmes abordés lors de la conférence de presse tenue, vendredi, à Tunis, conjointement par M. Abdessalem Jrad, secrétaire général de l'UGTT (Union générale Tunisienne du travail) et Mme Bernadette Ségol, secrétaire générale de la Confédération Européenne des Syndicats (CES). L'hôte européenne a souligné qu'il n'y a aucune différence d'approche entre l'UGTT et la CES dans la manière de respecter le droit syndical des travailleurs. Mme Ségol qui s'est félicitée des échanges amicaux et approfondis entre les deux organisations a affirmé qu'il convient, actuellement, de développer avec les employeurs un dialogue social constructif qui garantit les droits des salariés. "Il s'agit, également, d'inciter les employeurs européens à investir en Tunisie tout en veillant au respect des droits des travailleurs", a-t-elle indiqué. "Nous n'avons aucun modèle à imposer à la Tunisie. Au contraire, ce qui s'est passé dans ce pays est une leçon pour l'Europe qui vit une crise économique ", a affirmé Mme Ségol indiquant que le peuple tunisien qui s'est battu pour la liberté vit, aujourd'hui, une période historique pour la construction d'un système démocratique". Par ailleurs, elle a affirmé que la CES plaidera en faveur de l'allègement de la dette tunisienne. De son côté, M. Jrad a souligné que l'endettement de la Tunisie est, en effet, l'un des sujets les plus importants précisant que l'UGTT continuera à militer pour annuler, rééchelonner ou réduire la dette extérieure. "Il s'agit, également, d'œuvrer de concert avec la CES en vue de polariser davantage d'investisseurs afin de résorber le maximum de chômeurs surtout que la stabilité politique est tributaire de la stabilité socioéconomique", a-t-il indiqué.