MOGADISCIO (TAP) - Les forces gouvernementales aidées par une milice alliée ont pris le contrôle d'une ville du sud de la Somalie tenue par les insurgés shebab après des bombardements aériens des positions des rebelles, ont déclaré dimanche des responsables et des témoins. Selon des témoins, les soldats du gouvernement soutenu par les Occidentaux et des hommes de la milice Ras Kamboni se sont emparés de Qoqani, une ville de la région de la Basse Juba, à la frontière kényane. "Les forces gouvernementales ont pris le contrôle de Qoqani après avoir bombardé les positions des shebab et de leurs alliés", a confirmé un responsable gouvernemental de la sécurité, Abdurrahman Mohamed. Il n'a pas précisé quelle forme avaient prise les bombardements mais des témoins ont rapporté que la ville avait été bombardée par des avions samedi en fin de journée avant le retrait des islamistes. "Plusieurs avions ont largué des bombes sur la jungle de Qoqani, provoquant de fortes explosions, et les shebab se sont retirés de la ville sans combats directs", a dit un ancien d'un village voisin, Sugule Ali. "Nous ne savons pas à quel pays appartenaient ces avions mais ils ont effectué plusieurs bombardements", a ajouté un autre témoin, Nuradin Haji Hassan. Les Etats-Unis ont effectué plusieurs attaques au cours des dernières années de militants présumés d'Al-Qaida se cachant en Somalie, utilisant parfois des drones. Les shebab, qui ont fait voeu d'allégeance à Al-Qaïda, contrôlent toujours la plus grande partie du sud et du centre de la Somalie. Mais ils ont perdu l'essentiel de la capitale, Mogadiscio. Les troupes fidèles au gouvernement de transition somalien ont lancé il y a huit jours une offensive pour y conquérir les derniers bastions encore détenus par les shebab, depuis le retrait par ces derniers début août de la plupart de leurs positions de la capitale. Les shebab combattent depuis près de cinq ans le fragile gouvernement de transition somalien soutenu à bout de bras par la communauté internationale. Ils ont été accusés par le Kenya d'avoir enlevé quatre Occidentales en un peu plus d'un mois du coté kényan de la frontière. Nairobi a averti samedi que ses forces poursuivraient les ravisseurs en Somalie même.