TUNIS (TAP) - Des journalistes de diverses entreprises de presse, des étudiants, ainsi que des professeurs de l'Institut de presse et des sciences de l'information, ont participé, jeudi, à un mouvement de protestation devant le siège de Dar Al Anwar. Le secrétaire général adjoint du syndicat de base de Dar Al Anwar, Chokri Bassoumi, a déclaré à l'agence TAP, que ce mouvement s'inscrivait dans une série d'actions organisées par des journalistes et des techniciens du journal Echourouk pour «dénoncer la politique de marginalisation et d'emploi précaire adoptée par la direction de Dar Al Anwar et un grand nombre d'autres entreprises nationales de presse». M. Bassoumi a fait savoir que le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le Syndicat général de la culture et de l'information, ainsi que le syndicat de base de Dar Al Anwar ont adopté le mouvement, après «le refus de la direction générale de Dar Al Anwar de dialoguer et le maintien de sa décision de licencier les confrères Salah Jaafar et Wafa Boujmil». Le responsable syndical de Dar Al Anwar a indiqué que la seule proposition formulée par la direction de l'établissement après la suspension de la grève observée par les deux confrères, durant quatre jours, consiste en un dédommagement matériel tout en considérant la décision de licenciement comme irrévocable. Cette décision, a-t-il souligné, a été rejetée par les trois syndicats qui exigent toujours la réintégration des deux confrères et le respect de leur droit au travail. De son côté, Néjiba Hamrouni, présidente du SNJT, a fait remarquer que ces mouvements de protestation ne ciblent pas Dar Al Anwar en tant qu'institution comme le prétend la direction mais entre dans le cadre d'un mouvement de lutte contre les politiques de marginalisation, d'exclusion et d'emploi illicite adoptées par plusieurs entreprises de presse. A noter que le pdg de Dar Al Anwar, Saida Amri, a refusé de donner une déclaration à l'agence TAP sur la question.