TUNIS (TAP) - M. Mohamed Lamine Chakhari, ministre de l'Industrie et du Commerce, a souligné que la résorption du chômage, à Gafsa, ne doit pas se limiter à une seule entreprise ou un seul secteur, faisant remarquer que "les grèves ne résoudront pas le problème de l'emploi dans le bassin minier". Lors d'un meeting avec les habitants de Metlaoui (sud-ouest de Gafsa), tenu jeudi dans l'ancien siège social de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), le ministre a souligné que "l'annonce des résultats du concours du recrutement au sein de la compagnie se fera en toute transparence et de façon progressive afin de permettre aux personnes concernées de présenter leurs suggestions ou contester les résultats du concours dans les délais". Il a fait savoir que les contacts effectués par les membres du gouvernement chargés du dossier du bassin minier avec les habitants de la région témoignent de la volonté du gouvernement de traiter ce dossier. Plusieurs intervenants ont proposé au sujet du recrutement au sein de la société, de renoncer au concours et d'opter pour l'emploi d'une personne par famille, tandis que d'autres ont appelé à "accorder à la région de Metlaoui son droit au développement, dans la mesure où elle assure 80 pc de la production du phosphate dans le bassin minier et ne dispose pas encore des commodités sociales et sanitaires nécessaires, selon leurs dires. A Métlaoui, plus précisément au niveau de la voie ferrée à Magroun et la Cité El amal, le ministre a discuté avec les sit-inneurs et leurs familles, parvenant à les convaincre de placer l'intérêt général en tête des priorités, en raison de l'impact négatif de ces grèves sur l'avenir de la CPG, en particulier et l'emploi et le développement de la région en général. Suite à ces négociations, le sit-in a été levé au niveau de ces points et les négociations entre les protestataires et la CPG ont été reconduites. Le ministre s'est réuni, à cette occasion, avec des représentants des sociétés environnementales, en présence du PDG de la CPG et les composantes de la société civile, pour débattre de la question environnementale dans la région et aboutir au final à un consensus sur les différents volets de ce dossier. Les entreprises environnementales financées par la CPG emploient environ 1300 personnes.