TUNIS (TAP) - Deux projets de lois, le premier portant création d'une instance pour la lutte contre la corruption et le second relatif à la bonne gouvernance et la prévention de la corruption, sont en cours d'élaboration, a annoncé M. Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire. Ouvrant, lundi, à Tunis, les travaux de la conférence internationale sur "le renforcement de la transparence et la prévention de la corruption", M. Jebali a souligné que ces deux projets de lois, que prépare le ministre chargé de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, entrent dans le cadre de l'action du gouvernement pour réunir les moyens appropriés pour la lutte contre la corruption et sa prévention, et instaurer les mécanismes matériels, humains et juridiques en la matière. Le chef du gouvernement provisoire a indiqué que la lutte contre la corruption et les efforts pour l'instauration d'une stratégie pour sa prévention sont des priorités du gouvernement, relevant que le succès du ministère de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption est tributaire de la coopération des autres ministères et du soutien qu'obtiendra la Tunisie auprès des organisations internationales spécialisées dans le domaine. M. Jebali a affirmé que l'enracinement des valeurs de la transparence dans l'esprit du citoyen est l'une des principales garanties pour la prévention de la corruption. Il a insisté sur les efforts exigés, à ce sujet, du gouvernement, des partis, des médias et des composantes de la société civile, soulignant la nécessité d'insérer la culture de la transparence et de la bonne gouvernance dans le système éducatif, l'enseignement et la formation, dans les meilleurs délais. Auparavant, Mme Neïla Chaabane, membre de la commission d'investigation sur les malversations et la corruption, a expliqué que la révolution a démontré d'une manière claire la nécessité d'instaurer de nouveaux mécanismes qui fonctionnent aux côtés des structures et des autres mécanismes existants, pour la lutte contre les aspects négatifs consacrés par l'ancien régime et qui ont porté préjudice aux intérêts de la communauté nationale. Elle a ajouté que la commission d'investigation sur les malversations et la corruption a poursuivi son travail, après le décès de son président, Abdelfattah Omar, en attendant l'application du décret-loi n°120 de l'année 2011 portant création de la commission nationale pour la lutte contre les malversations et la corruption qui sera chargée de poursuivre l'examen des dossiers en suspens et d'assumer son rôle dans l'effort national de lutte contre la corruption. La conférence est organisée par la présidence du gouvernement, avec le concours de l'Organisation pour le développement et la coopération économique, la commission nationale d'investigation sur les malversations et la corruption et la Fondation Hanns Siedel. Des experts internationaux et des représentants de l'Organisation pour le développement et la coopération économique participent aux travaux qui se déroulent les 13 et 14 février. Cette conférence entre dans le cadre des efforts du gouvernement pour répondre aux attentes des citoyens au niveau de la lutte contre la corruption et sa prévention, sur la base du dialogue et en s'inspirant des expériences des autres pays.