TUNIS (TAP) - Mme Chahida Ben Fraj Bouraoui, secrétaire d'Etat à l'Habitat, a annoncé que le coût du programme de remplacement des logements rudimentaires (gourbis ou logements d'une seule pièce, tombant en ruine) est estimé à 40 millions de dinars (première tranche), dans le cadre du budget complémentaire pour l'année 2012. Tenant mardi, une conférence de presse à Tunis, elle a précisé que ce programme englobera «les cas urgents» dans les différentes régions du pays. Etant donné l'absence de statistiques concernant ces habitations rudimentaires, elle a annoncé la création de commissions régionales, présidées par les gouverneurs et regroupant des représentants des autorités régionales et locales, des ministères des Affaires sociales et de l'Equipement, ainsi que de la société civile. «Ces commissions seront chargées de la réalisation d'une enquête sur terrain, en vue d'établir la liste définitive des logements rudimentaires et des bénéficiaires, d'ici fin mars 2012». Dès lors, une commission nationale sera créée, au sein du ministère de l'Equipement, laquelle prendra en charge la reconstruction d'un noyau d'habitation sur les mêmes lieux du logement rudimentaire, ainsi que l'édification de nouveaux projets sociaux, sous forme de logements ou de lotissements aménagés sur des terrains, propriété de l'Etat. «Pour finaliser ces projets, le ministère aura recours aux petits entrepreneurs dans les régions, tout en respectant les spécificités de chaque zone (matériaux de construction et cachet architectural)», a-t-elle précisé. Le ministère procédera, au cours de l'année 2012, à la réalisation de la deuxième tranche du projet de la ville d' «Omar El Mokhtar', dans la région d'Essijoumi (à l'Ouest de la Capitale), pour la construction de près de 700 logements sociaux et d'équipements collectifs. A noter que la ville d'Omar El Mokhtar s'étend sur 20 hectares, dont près de 12 hectares ont été exploités pour la construction d'une zone intégrée comportant 55 immeubles (environ 600 logements sociaux), une école primaire, un collège, un poste de police, un bureau de poste, une mosquée, un jardin d'enfants, une municipalité ... En ce qui concerne la réhabilitation des quartiers populaires, Mme Bouraoui a affirmé que 31 cités sont concernées par ces travaux, au cours de l'année 2012, comptant 23 850 logements qui abritent quelque 123 mille personnes. La secrétaire d'Etat a annoncé, aussi, à cette occasion, le démarrage des études relatives au nouveau programme de réhabilitation intégrée (2012-2015), qui concernera 73 cités, de par la République, abritant environ 430 mille personnes. En 2012, ce programme intéressera 39 cités dans les régions intérieures.