TUNIS (TAP) - Le mandat de dépôt à l'encontre de Nasreddine Ben Saida, directeur du quotidien «Attounissia», arrêté mercredi après la publication d'une photo jugée «immorale» et la situation de la Radio «Ezzitouna» ont fait l'objet d'un point de presse organisé, vendredi, par le Syndicat National des journalistes tunisiens (SNJT) à Tunis. A cette occasion, la présidente du SNJT, Néjiba Hamrouni, a indiqué que la détention du journaliste Nasreddine Ben Saida constitue un dangereux précédent et vise la liberté de la presse, ajoutant que cette décision est contraire à la loi en vigueur. Elle a demandé, par ailleurs, la mis en oeuvre du décret-loi numéro 115, relatif à la liberté de la presse, de l'impression et de l'édition, en date du 2 novembre 2011. De son coté, Moncef Ben Mrad, directeur de l'Association tunisienne des directeurs des journaux, a dénoncé la détention du journaliste Nasreddine Ben Saida, précisant que ce genre de procès détruit la liberté de la presse et menace la liberté des journalistes. Nebil Jmour, du Syndicat général de la culture et de l'information relevant de l'UGTT a fait observer que l'arrestation et le mandat de dépôt émis à l'encontre de Nasreddine Ben Saida sont illégaux et qu'il s'agit d'une décision politique visant à restreindre le champs de la liberté de la presse et à intimider les journalistes. S'agissant de la radio Ezzitouna, Najet Yacoubi, avocate de Ikbel Gharbi a indiqué que celle-ci a été empêchée d'assumer ses fonctions à la tête de cet établissement par un groupe religieux, malgré une décision judiciaire en sa faveur. L'avocate a annoncé qu'elle va continuer à se battre pour rétablir sa cliente dans ses droits, exprimant, d'autre part, son étonnement du silence observé par le Gouvernement à ce sujet.