TUNIS (TAP) - La grève des chauffeurs de Taxis prévue, jeudi 15 mars 2012, est inévitable du fait de «l'incapacité du pouvoir de tutelle de régler les problèmes du secteur», a affirmé M.Moez Sallemi, président de la Chambre nationale des chauffeurs de taxis. Au cours d'une conférence de presse tenue, vendredi à Tunis, le syndicaliste a évoqué les problèmes auxquels fait face le secteur, et notamment «le phénomène de corruption dans l'octroi des permis et l'exclusion de la chambre de toute participation au règlement des problèmes du secteur». Le retard enregistré au niveau de la révision des décisions et lois régissant la profession, outre la composition des commissions régionales de transport, expliquent aussi la décision de grève, a-t-il précisé. Et d'ajouter que la décision de grève «peut être révisée» si les autorités (ministère du Transport) expriment «une volonté sincère de traiter le dossier relatif à l'octroi des permis de taxis individuels». Pour M.Afif Souid, vice-président de la Chambre Nationale des Chauffeurs de Taxis, «ce mouvement ne vise pas une quelconque confrontation avec le gouvernement ou l'interdiction définitive de l'attribution des permis». Il s'agit, a-t-il indiqué, de suspendre cette opération en attendant l'ouverture des dossiers de corruption et la révision des dossiers des permis déjà accordés». Il a mis l'accent sur la nécessité de réorganiser le secteur à travers l'élaboration de lois à même de protéger et de garantir les droits financiers des professionnels. Le syndicaliste a également appelé le ministère des Finances à réviser et à unifier les taxes imposées qui empêchent les propriétaires de taxis d'honorer leurs engagements à l'égard des banques».