Tweet Share ANKARA (TAP) - Les tirs provenant de Syrie sur un camp de réfugiés syriens situé en Turquie constituent une "claire violation" de la frontière entre les deux pays, a déclaré mardi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan depuis la Chine où il se trouve en visite. "Il s'est produit une très claire violation de la frontière, c'est avéré (...) Nous prendrons évidemment les mesures nécessaires", a-t-il dit à la presse à Pékin, selon l'agence de presse turque Anatolie. M. Erdogan a affirmé que son pays "usera de tous ses droits découlant du droit international", sans dire cependant si la Turquie envisage d'établir des zones tampon ou des couloirs humanitaires en faveur des populations civiles, comme l'affirment les journaux turcs. "Que doit faire la Turquie en cas d'une violation de la frontière? La Turquie agira évidemment comme ont agi d'autres pays, conformément au droit international. Ce droit nous est accordé aux termes du droit international", a-t-il insisté. La tension est brusquement montée lundi à la frontière entre la Turquie et la Syrie, où des tirs en provenance de Syrie ont fait des blessés sur le sol turc, un incident qui est intervenu à la veille d'une visite de l'émissaire international pour la Syrie, Kofi Annan, qui doit visiter ce mardi des camps de réfugiés syriens dans le sud de la Turquie. Quatre réfugiés syriens et deux membres du personnel turc (un policier et une interprète) d'un camp de réfugiés proche de la ville turque de Kilis (sud-est) ont été blessés par des tirs syriens, a déclaré le gouverneur local. C'est la première fois que des coups de feu tirés par les forces syriennes font des blessés en Turquie depuis le début du mouvement de révolte en Syrie, en mars 2011. Tweet Share Suivant