Tweet Share TUNIS (TAP) - Plusieurs élus de l'Assemblée nationale constituante se sont déplacés devant le siège de la Télévision nationale pour exprimer leur soutien à la revendication des journalistes de cet établissement exigeant la levée du sit-in observé par des personnes considérées comme proches du courant islamiste. La délégation est composée de Ahmed Néjib Chebbi, Maya Jeribi, Issam Chebbi (Parti républicain), Ahmed Brahim (Voie démocratique et sociale) et Khemaies Kssila (Al Moustakbal). "Nous sommes venus manifester notre soutien aux journalistes et défendre la liberté de presse", a lancé Néjib Chebbi à l'agence TAP, imputant au gouvernement la responsabilité de "l'aggravation de la situation devant le siège de la Télévision" et appelant les ministres de la Justice et de l'Intérieur à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à la situation tendue devant la Télévision. De son côté, Ahmed Brahim a estimé "il est temps d'arrêter les dépassements et de permettre à l'établissement de la Télévision de travailler". D'après Maya Jéribi "l'idée de privatisation avancée par le Mouvement Ennahdha est la raison pour laquelle la situation s'est aggravée entre les sit-inneurs et le personnel de la télévision". La tension est vive aujourd'hui devant le siège de la Télévision, où les agents de l'établissement ont observé un sit-in en réaction au sit-in qui se poursuit depuis 50 jours. Les agents de l'ordre ont constitué un bouclier humain pour empêcher les affrontements entre les deux parties. Un responsable sécuritaire a indiqué que les directives sont claires: ne pas faire usage de la force contre les deux parties, se contenter de les séparer, de les protéger et de les sommer de respecter la loi. "La levée du sit-in et le départ des sit-inneurs ne peuvent être exécutés que par une décision de justice", a-t-il justifié. Un responsable syndical à la Télévision Mohamed Touati, a assuré que les agents ne reprendront le cours normal du travail que si le sit-in est levé. Le sit-in devant le siège de la télévision est considéré par les agents comme "une source de pression, de harcèlement et de menace". Tweet Share Précédent Suivant