Tweet Share TRIPOLI (TAP) - Une rencontre au Caire entre un émissaire du chef du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) et d'anciens responsables du régime de l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, a provoqué une polémique et l'indignation de plusieurs personnalités libyennes. La rencontre a eu lieu le 27 mai au Caire, dans le cadre d'une initiative de «réconciliation nationale» entre le dignitaire religieux Ali Sallabi, qui affirme être un émissaire du chef du CNT Moustapha Abdeljalil, et des personnalités de l'ancien régime, dont Ahmed Gaddaf Eddam, un cousin et un ancien émissaire de Kadhafi. M. Sallabi a expliqué lundi qu'il avait été chargé par M.Abdeljalil de «dialoguer avec un groupe de Libyens qui appartenait à l'ancien régime pour examiner les moyens (...) à même d'atténuer la souffrance et de réunir les Libyens dans un Etat de justice, de liberté, d'égalité et de droit». Selon M. Sallabi, les discussions ont porté sur la réconciliation nationale, la réactivation du système judiciaire, le droit des partisans de l'ancien régime à l'étranger à accéder aux services consulaires et à participer aux élections. La réunion du Caire a suscité l'indignation de plusieurs personnalités libyennes, dont des responsables du CNT. Intissar Al-Akili, membre du CNT, a dénoncé «un mépris du sang des martyrs et des objectifs de la révolution du 17 février». Moustapha «Abdeljalil doit nous expliquer les motivations qui l'ont poussé à prendre cette initiative, sans consulter le Conseil», a-t-elle dit. «Nous allons nous opposer vigoureusement à ces négociations. Et si elles sont approuvées par le CNT, je présenterai ma démission immédiatement», a ajouté Mme Al-Akili. Tweet Share Précédent Suivant