Tweet Share ABUJA (TAP) - Les forces armées nigérianes ont tué dimanche 20 membres présumés du groupe extremiste Boko Haram à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a déclaré un responsable de l'armée. Un soldat a également été tué et deux autres ont été blessés dans la fusillade, a ajouté ce responsable, le commandant Victor Ebhaleme. "Nous avons eu des informations selon lesquelles des membres présumés de Boko Haram étaient réunis à un endroit particulier de Maiduguri. Nos hommes se sont mobilisés, ce qui a conduit à une fusillade. Vingt terroristes présumés ont été tués tandis qu'un soldat est mort dans l'opération et que deux autres ont été blessés", a déclaré M. Ebhaleme. L'armée n'a procédé à aucune arrestation à l'issue de ce raid mené contre une cache de Boko Haram dans le quartier de Gwaidamgari, dans la ville de Maiduguri, berceau du groupe. Un porte-parole de Boko Haram, se présentant sous le nom de Abul Qaqa, et qui a déjà parlé aux journalistes à plusieurs occasions, a affirmé au cours d'une conférence de presse par téléphone que les informations de l'armée sur la mort d'une vingtaine de membres du groupe étaient fausses. "Ils n'ont réussi à tuer que des civils innocents. Ce n'est pas possible que 20 de nos membres s'asseoient dans un endroit pas sûr et tiennent une réunion . . . Ce n'est pas possible", a-t-il ajouté. Il a assuré que son groupe continuerait ses attaques. Depuis l'été 2009, Boko Haram a mené de nombreux attentats à la bombe et attaques à main armée qui ont fait plus de 1.000 morts au Nigeria, premier producteur de pétrole et pays le plus peuplé d'Afrique. Ces attaques ont eu lieu pour la plupart dans le nord et le centre du pays. Le groupe a intensifié ses attaques depuis le début du ramadan. L'armée avait découvert cette semaine deux caches d'armes de Boko Haram, l'une à Tudun Bayero, une localité située à environ 10 kilomètres de Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria, l'autre à Maiduguri. Elle avait saisi au total une quarantaine d'engins explosifs, plus d'un millier de cartouches de munitions ainsi que des fusils d'assaut. Le président nigérian Goodluck Jonathan est confronté à une pression croissante pour enrayer le cycle des violences attribuées à Boko Haram. Tweet Share Précédent Suivant