Tweet Share TUNIS (TAP) - Le Festival de Cinéma Africain de Cordoue (Sud de l'Espagne) fête sa 9ème édition du 13 au 20 Octobre 2012. Après huit éditions à Tarifa, le Festival se déplace cette année à Cordoue, avec au programme des oeuvres cinématographiques de 28 pays d'Afrique et du Moyen-Orient. Parmi les 16 pays africains représentés figurent la Tunisie qui sera en lice dans deux sections de la compétition officielle, par un long métrage et deux courts. Le cinéma tunisien sera ainsi présent dans la section "De l'autre côté du Détroit" réunissant sept long-métrages documentaires de création africaine. Selon le bureau de presse du festival, cette sélection a misé sur les films qui explorent les différentes réalités culturelles, religieuses, politiques, sociales et historiques selon la subjectivité et la propre identité de ses auteurs.Dans ce sens, l'accent a été mis sur "les productions des pays du Nord de l'Afrique, scène du printemps arabe». Ainsi sera en lice dans cette section le film «Laïcité inch'allah» de Nadia El Fani, un film qui a suscité une grande polémique depuis sa projection. La deuxième section officielle "L'Afrique en Court", réservée aux courts métrages de fiction et documentaires se veut une occasion pour que les jeunes talents africains puissent se faire connaître en dehors de leur pays. Cette section se compose de neufs courts dont deux tunisiens. «Kaa el Bir» (Le Fond du puits, 20 mn, 2011) de Moez Ben Hassen. Né à Sfax en 1972, il réalise des études supérieures à la faculté de sciences de Tunis entre 1993 et 1997, puis des études en écriture de scénario et en réalisation à l'institut maghrébin de cinéma entre 1994 et 1997. Depuis 1999, il travaille comme premier assistant réalisateur sur des séries et des téléfilms pour la télévision tunisienne, puis, à partir de 2001, des productions de films et téléfilms étrangers (plus d'une vingtaine de productions) avec de grands réalisateurs comme Guiseppe Tornatore sur son film Baaria ou Jean-Jacques Annaud sur le film "Or Noir". Le deuxième court est celui de Leila Bouzid "Mkhobbi fi kobba" (Soubresauts, 22mn, 2011). Née à Tunis, la cinéaste participe activement dans l'Association des jeunes cinéastes tunisiens. Après ses études, elle part à Paris pour étudier la littérature française. Elle débute dans le cinéma comme assistante de direction et codirige son premier court-métrage, "Sbeh el Khir", en 2006. Elle étudie la réalisation à la Fémis à Paris. "Soubresauts" a participé à la Section Officielle du Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand en 2012. Ayant pour objectif de faciliter l'accès aux cinémas d'Afrique et du Moyen Orient aux spectateurs hispanophones, le Festival de Cinéma Africain de Cordoue montrera cette année 94 films, entre documentaires, court métrages et films d'animation du continent Africain et des pays Arabes, dont la quasi totalité n'ont jamais été vus en Espagne. Le programme du Festival inclura 10 sections officielles, y inclus trois sections en compétition, une rétrospective sur le cinéma Algérien et une section pan-arabique. Il est à noter que le film d'ouverture de cette neuvième édition est "Mama Africa" de Mika Kaurismaki, un documentaire sur la célèbre chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, qui parcourut le monde pendant un demi-siècle en propageant son message politique contre le racisme, contre la misère et pour la justice et la paix. Tweet Share Suivant