Tweet Share PARIS (TAP) - Le Chef de la diplomatie française Laurent Fabius a jugé dimanche "probable" l'implication de Damas dans l'attentat à la voiture piégée qui a tué vendredi à Beyrouth le chef des renseignements de la police Wissam al-Hassan, bête noire du régime syrien. "C'est probable (...) On ne sait pas encore qui est derrière (l'attentat) mais tout indique que c'est le prolongement de la tragédie syrienne", a déclaré M. Fabius sur Europe 1 et I-télé, accusant le président syrien Bachar al-Assad "d'essayer d'élargir la contagion" du conflit dans les pays voisins de la Syrie. "Je voudrais dire à quel point nous condamnons cet attentat épouvantable, combien nous sommes solidaires avec la population libanaise, avec son gouvernement, je pense au président (Michel) Sleimane et au Premier ministre (Nejib) Mikati", a poursuivi M. Fabius. Trois personnes, dont le général al-Hassan et son chauffeur, ont été tuées et 126 blessées dans un attentat commis vendredi à Beyrouth avec une voiture piégée remplie d'explosifs à Beyrouth, selon un bilan définitif. "Je pense que c'est effectivement un prolongement de ce qui se passe en Syrie, ce qui rend encore plus nécessaire le départ de Bachar al Assad", a insisté M. Fabius. "L'intérêt de Bachar, qui est un manipulateur, c'est d'élargir la contagion en Turquie, en Jordanie, au Liban", a-t-il affirmé. M. Fabius a également souligné la "présence" du parti chiite libanais Hezbollah dans le conflit syrien. "Le Hezbollah est dans le gouvernement libanais, et on ne voyait pas trop sa présence dans le conflit syrien. Mais depuis quelques jours il y a la présence de militants Hezbollah dans le conflit, un drone qui a été envoyé sur Israël", a déclaré le ministre. Le chef de ce parti chiite libanais, Hassan Nasrallah, a affirmé jeudi que des membres du puissant parti armé combattaient les rebelles syriens mais à titre individuel et sans mandat du mouvement allié de Damas. Tweet Share Suivant