TUNIS, 4 juin 2010 (TAP) - Les travaux du forum organisé, à Tunis, sur le projet de partenariat public -privé (PPP) visant à renforcer les capacités des femmes artisanes en Tunisie, à l'initiative de la Chambre nationale des femmes chefs d'entreprise (CNFCE) se sont poursuivis, jeudi. L'accent a été mis, au cours de cette rencontre, sur les expériences des organisations nationales dans le secteur de la formation et sur les plus importants défis à relever concernant l'encadrement des artisanes. Ce partenariat public privé (PPP) entre les départements ministériels en tant que prestataires de services et le privé comme partenaire aux ressources et à la formation, vise également à mettre en valeur la production de la femme artisane afin de lui permettre d'accéder dans de bonnes conditions aux marchés locaux, régionaux et internationaux. Le projet a pour objectif de développer le statut économique des artisanes tunisiennes, et ce, à travers le renforcement de leurs capacités techniques, managériales et commerciales. Mme Bebia Bouhnak Chihi, ministre des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées, a indiqué, à cette occasion, que cette rencontre offre de larges perspectives en vue de coordonner les politiques aux plans national, régional et international aux fins de renforcer les capacités de la femme artisane. Elle a mis en exergue, à cet effet, l'importance de créer un portail électronique pour assurer la commercialisation de leurs produits en plus de l'organisation de rencontres périodiques en vue d'appuyer la stratégie nationale de promotion des petits projets féminins et de l'intégration des artisanes dans le circuit économique. En ce qui concerne l'importance du rôle de la femme dans l'impulsion du développement global, la ministre a rappelé les indicateurs enregistrés dans ce domaine, précisant que le nombre total des femmes chefs d'entreprise est de 18 mille (11 pc d'entre elles exercent dans le secteur de l'artisanat, 41pc dans le secteur des services, 25 pc dans le secteur de l'industrie et 22 pc dans le commerce). Elle a également parlé de l'importance de la présence de la femme dans les secteurs économiques prometteurs, étant donné qu'elle représente 42 pc des chercheurs dans les centres de la recherche scientifique et technologique. Mme Saida Agrebi, présidente de l'Organisation Tunisienne des Mères (OTM), a souligné l'importance de la formation aidant à renforcer les aptitudes de la femme, évoquant l'expérience de l'OTM dans ce domaine. De son côté, Mme Soukeina Bouraoui, directrice exécutive du Centre des femmes arabes pour la formation et la recherche (Cawtar), a passé en revue les expériences menées par plusieurs pays arabes dans le domaine de l'intégration des artisanes dans le circuit de la production et l'impulsion de leur rôle dans le processus de développement durable.