ISTANBUL, 3 sept 2010 (de l'envoyé spécial de TAP : Amine Attia) - La sélection Tunisienne de basket-ball a quitté le championnat du monde de basket-ball "Turquie 2010" dès le premier tour, en terminant à la 6e et dernière place du groupe "B", après avoir concédé cinq défaites, qui ont mis à jour le fossé séparant l'équipe nationale du niveau mondial. Les deux mois de préparation de cette échéance internationale et la détermination affichée par les joueurs au cours des cinq matches n'ont pas suffit pour combler le déficit technico-tactique de la sélection nationale. L'équipe Tunisienne a été confrontée dès le premier jour de la compétition à la dure réalité du haut niveau. Les joueurs n'ont pas réussi à tenir le même rythme tout le long des cinq matchs joués. Il est arrivé, en effet, que les co-équipiers de Radhouène Slimène connaissent un passage à vide de 4 minutes au cours duquel ils n'ont marqué aucun point, ce qui est inconcevable à ce niveau et leur a coûté de lourdes défaites. Comble d'infortune, la piètre prestation de certains joueurs qui sont passés complètement à côté de l'événement comme le capitaine de l'équipe Amine Rezig et Naim Dhifallah. Le premier n'était que l'ombre de lui même bien que réputé pour avoir été souvent l'homme qui débloque les situations difficiles. Le fait de n'avoir inscrit aucun point lors des deux premiers matches face à la Slovénie et l'Iran, prouve qu'il n'était prêt ni techniquement ni mentalement. Même chose pour Dhifallah qui donnait l'impression de ne pas être entré dans la compétition. Sa prestation notamment lors des deux premiers matches n'a nullement révélé ses véritables potentialités. Le haut niveau exige une équipe complète avec des joueurs prêts physiquement, ce qui a manqué à la sélection tunisienne à Istanbul. Les prestations de Radhouène Slimène qui a joué sans complexes face à la Slovénie et au Brésil, Makram Ben Romdhane et Marouène Kechrid n'ont pas été suffisantes pour éviter de lourdes défaites. Les choix tactiques de l'entraîneur Adel Tlatli ont également influé sur le rendement de l'équipe en optant à chaque fois pour le même cinq titulaire (Amine Rezig, Naim Dhiffalah, Salah Mejri, Radhouène Slimane et Marouane Kechrid) même si plusieurs d'entre eux étaient hors sujet et épuisés mentalement. Il aurait été plus judicieux d'injecter du sang neuf en incorporant des joueurs plus frais physiquement et qui auraient apporté plus de dynamisme et de vivacité au jeu, comme Atef Moua, Hamdi braa, Mohkhtar Ghaiaza et surtout Makrem Ben Romadhane, meilleur réalisateur tunisien face à la Croatie (23 pts marqués en 21 minutes) et à l'Iran (10 pts en 13 minutes). Il est clair que le basket tunisien est appelé à redoubler d'efforts pour réduire le fossé qui le sépare du très haut niveau. Aussi faut-il accorder davantage d'intérêt à la formation des jeunes et ouvrir les portes du professionnalisme en vue de s'aguerrir et de se rapprocher du niveau mondial. Des jeunes joueurs comme Makrem Romdhane, Mohamed Hdidane, Salah Mejri, Ghaiaza et Hamdi Braa ont un bel avenir et sont en mesure de succéder à leurs aînés, Marouane Kechrid, Amine Rezig ou Radhouane Slimène.