SFAX, 2 fév 2011 (TAP)- Le syndicat des médecins hospitalo-universitaires de Sfax, a organisé, mercredi, une grève d'une journée et a tenu une assemblée générale pour protester contre ce qu'ils ont appelé "les dépassements exercés contre eux par certains membres des deux syndicats des cadres para-médicaux de l'hôpital universitaire Habib Bourguiba et de l'hôpital universitaire Hédi Chaker". Un membre du syndicat des médecins a expliqué, dans une déclaration à l'Agence TAP, que pour les consultations, un certain nombre de médecins ont été réquisitionnés en vue de garantir les services sanitaires d'urgence et certains cas spéciaux qui ne peuvent attendre, en plus des médecins de permanence qui sont, aussi, concernés par la grève. Il a mis l'accent sur le rejet du syndicat des contestations des agents et cadres du Centre régional de transfusion sanguine, et des slogans scandés pour le renvoi du directeur de cet établissement. Au cours de l'assemblée générale, tenue au siège de la faculté de médecine de Sfax, en présence du représentant de l'Union régionale du travail et avec la participation de plus de 200 médecins des différentes spécialités, les grévistes ont fait part de leur rejet des dépassements qui ont ciblé des médecins et des chefs de services et qui ont atteint le stade des menaces et des agressions verbales et physiques. Ils ont, d'autre part, dénoncé la situation de pagaille dans les services des deux hôpitaux universitaires, à la suite des agressions de plusieurs cadres para-médicaux qui ne se sont pas empêchés, selon leurs dires, à avoir recours au soutien du syndicat, à outrepasser l'autorité administrative et à ne pas prendre en considération l'intégrité des médecins ou de toutes les autres personnes exerçant leur noble mission humanitaire. Ils ont, en outre, expliqué que le fait d'ôter aux médecins et aux chefs de services leur autorité et leurs prérogatives dans l'organisation du travail et la protection des intérêts des malades, est une pratique irresponsable de certains infirmiers, techniciens et ouvriers, ce qui s'est répercuté clairement sur le rendement des établissements hospitaliers et sur la qualité des prestations fournies aux malades. Pour sa part, le secrétaire général de la section universitaire de la santé qui réunit tous les syndicats de base du secteur de la santé, M. Adel Zouaghi a déclaré à l'agence TAP : "Nous rejetons toute forme de dépassements quelle qu'en soit l'origine, même s'ils émanent des adhérents de la section, appelant à oeuvrer au règlement des différends et des problèmes posés au sein de l'organisation syndicale, à travers le dialogue et l'action pour apporter des solutions à la situation entre les membres de la famille de la santé qui oeuvrent pour l'intérêt du malade." Concernant les protestations des agents et cadres du centre de transfusion sanguine, l'interlocuteur a expliqué que la section rejette les pratiques qui portent atteinte à la dignité de ses agents et de ses cadres, pratiques qui ont été exercées contre eux par le directeur du centre, durant plusieurs années. Il a affirmé que l'Union générale tunisienne du travail les a soutenus, au cours de la réunion tenue aujourd'hui, et a appuyé leur grève, programmée pour les 16, 17 et 18 février 2011. Il a exprimé sa considération pour les efforts immenses des chefs de services et des médecins en général ainsi que leur attachement à travailler dans le secteur public et à le préserver en tant que choix stratégique de l'organisation syndicale.