BAGDAD, 5 sept 2009 (TAP) - Des renforts de soldats et de policiers irakiens ont été envoyés à la frontière syrienne pour faire cesser les infiltrations d'insurgés en Irak, a indiqué samedi le chef de la police de la province d'Anbar (ouest). Ce déploiement intervient après les accusations de Bagdad contre la Syrie, soupçonnée par son voisin d'abriter les commanditaires des auteurs de deux attentats le 19 août à Bagdad ayant fait près de 100 morts. « A la lumière de ce qui s'est passé à Bagdad et les preuves apportées par l'enquête sur l'implication de la Syrie, le Premier ministre a décidé de déployer de nouvelles forces militaires et policières à la frontière entre l'Irak et la Syrie pour empêcher les infiltrations », selon le général Tarek Youssef al-Assal. Une crise diplomatique a éclaté entre l'Irak et la Syrie après les deux attentats suicide du 19 août qui ont visé les ministères des Affaires étrangères et des Finances. Le gouvernement irakien de Nouri al-Maliki accuse depuis la Syrie d'abriter les commanditaires de ces attentats, qui selon lui, sont des membres du parti Baas interdit alliés à des membres d'Al-Qaïda. Maliki a réclamé, dans une lettre à l'ONU, que les auteurs soient jugés devant un tribunal international. « L'ampleur et la nature de ces crimes appellent une enquête qui s'inscrit au-delà de la compétence juridique irakienne et la poursuite des auteurs devant un tribunal pénal international spécial », a-t-il indiqué dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Le président syrien Bachar al-Assad a dénoncé jeudi la demande irakienne.