RAS JEDIR, 2 mars 2011 (TAP) - Cinq mille Bangladais sont arrivés, mercredi, à Ras Jedir, alors que 20 mille d'entre eux demeurent bloqués sur les frontières tuniso-libyennes. En l'absence de représentation diplomatique du Bangladesh en Tunisie, l'Organisation internationale pour la migration s'est chargée d'assurer leur rapatriement avec le concours du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Par ailleurs, le poste frontière de Ras Jedir a enregistré, mercredi, l'entrée d'un grand nombre de Nigérians, de Maliens et de Ghanéens dont plusieurs ne possèdent pas de passeport. Les services de l'armée, de la sûreté et des douanes sont en contact avec leurs ambassades pour examiner les moyens de les rapatrier. Parallèlement, le flux d'Egyptiens a, remarquablement, diminué parce que, selon les rumeurs qui ont circulées, les forces appartenant au régime libyen retiendraient des milliers de ces ressortissants à, seulement, deux kilomètres de Ras Jedir pour montrer à l'opinion mondiale que le régime libyen prend soin des immigrés égyptiens et des autres ressortissants étrangers. Pour confirmer cette rumeur, des milices pro-Kadhafi sont arrivées, mercredi, au poste frontière de Ras Jedir, côté libyen, brandissant le drapeau vert et le portrait de Kadhafi. Certains ont apporté des boissons et des denrées alimentaires pour les distribuer aux personnes bloquées aux frontières. Cette scène est la première du genre depuis l'aggravation de la situation en Libye et l'arrivée de milliers de réfugiés en Tunisie. Son objectif serait de faire croire à l'opinion publique et aux médias que le pouvoir de Kadhafi maîtrise encore la situation de l'autre côté du poste frontière de Ras Jedir, après avoir commencé à perdre le contrôle sur son territoire près du poste frontière de Dhiba.