SIDI BOUZID, 15 mars 2011 (TAP) - La délégation de Meknassi (gouvernorat de Sidi Bouzid) connaît ces dernières semaines des mouvements revendiquant le droit à un développement régional équitable. Un grand nombre de jeunes observent, depuis le 28 janvier dernier, un sit-in au siège de l'association de protection de la révolution. Ils réclament la consolidation et la diversification de la base économique dans la région, le renforcement du tissu industriel et l'augmentation des recrutements dans les établissements publics et privés. Certains d'entre eux appellent à la réouverture du bassin minier à Jabas (nord-est de Meknassi) qui a une capacité d'emploi de 400 personnes. Autres revendications, le règlement foncier des terres domaniales et le développement de l'infrastructure routière et de communication. Les protestataires appellent à faciliter l'accès des petits agriculteurs aux crédits, à créer une agence de la Banque tunisienne de solidarité et à dynamiser l'activité de l'association de développement local. Ils réclament la création d'un hôpital régional pour rapprocher les services médico-sanitaires des citoyens. Les employés de l'usine de Gypse revendiquent la régularisation de leur situation socioprofessionnelle et le rapprochement de la direction régionale de leur lieu de travail. De leur coté, les travailleurs des chemins de fer réclament la réouverture des recrutements qui ont été gelés depuis 1991. Les membres de l'association de protection de la révolution à Meknassi soulignent l'urgence de ces revendications tout en mettant en exergue les efforts qu'ils déploient pour calmer la situation à Meknassi et assurer le retour de la sécurité et la reprise des cours dans les écoles. Les difficultés dans la région se sont amplifiées après le retour de Libye, d'un grand nombre de tunisiens originaires de Meknassi. Aussi, la fermeture de l'usine de textile au mois de janvier dernier a engendré le licenciement de 120 travailleurs.