TUNIS, 15 mars 2011 (TAP) - Les agents de la société de transport de Tunis (Transtu) (conducteurs, convoyeurs et ouvriers), qui observent un sit-in au sein des entrepôts de Bir Kasaa, Bakri et Zahrouni, ont déclaré qu'ils attendent, pour reprendre leur travail, les résultats des négociations avec la fédération du transport relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). L'UGTT «ne les a pas encore contactés», ont-ils dit, s'indignant de «la manière» avec laquelle, l'autorité de tutelle, l'administration, le syndicat et les médias, ont traité leur grève en la qualifiant «d'illégale», ce qui a engendré, selon eux, une crise de confiance entre les agents et les citoyens. M. Mokhtar Hili, secrétaire général de la fédération générale du transport avait, auparavant déclaré à la TAP, que les négociations avec les protestataires dans ces entrepôts sont en cours, ces derniers devant reprendre leurs activités à partir d'aujourd'hui, mardi, avec une reprise complète demain (mercredi). M. Manoubi M'barki, secrétaire général au syndicat de l'entrepôt de Bir Kasaa (Transtu) a affirmé, pour sa part, à la TAP que les revendication des protestataires ne sont pas d'ordre matériel, précisant que ces derniers réclament, plutôt, l'amélioration des conditions de travail à travers, notamment, l'entretien et la maintenance du parc, de manière à garantir la sécurité des citoyens. L'entretien et la rénovation du parc, ont précisé les protestataires, permettent au conducteur de travailler dans de bonnes conditions et au passager de voyager en sécurité. Le parc de la Transtu, ont-ils témoigné, a dépassé sa durée de validité et sa capacité de transport, faisant état de l'inexistence de pièces de rechange pour les bus. Les agents de l'entrepôt de Zahrouni ont appelé, quant à eux, à satisfaire leurs demandes concernant, notamment, la démission du PDG de la société et le lancement d'une enquête sur la corruption, précisant que leur grève est dictée par «leurs inquiétudes légitimes» quant à l'avenir de la société.