JENDOUBA, 23 mars 2011 (TAP)- Malgré l'importance du secteur de la pêche dans la vie économique et sociale, à Tabarka (région de Jendouba), les dernières années n'ont pas apporté de nouveau pour ce secteur qui polarise plus de 600 employés et dont le rendement reste en deçà des aspirations de la profession. Selon les données fournies par les services régionaux concernés, la production moyenne de la pêche ne dépasse par mille tonnes par an, ce qui menace la pérennité du secteur. Les marins-pêcheurs dans la région font face à un climat "hostile" limitant leur travail en mer à environ 150 jours par an. Les difficultés se sont amplifiées après la suspension des activités du centre de transmission marine à Tabarka qui assurait un bulletin météo spécialisé, ce qui a poussé les marins-pêcheurs à faire appel aux services de la garde maritime pour avoir des informations sur le temps et l'état de la mer. Certains techniciens estiment que le parc de pêche dans la région ne dispose pas d'équipements adaptés à la nature des côtes rocheuses de Tabarka. En outre, les marins-pêcheurs soulignent que les problèmes de la garantie bancaire et de l'accumulation des dettes (1,2 millions de dinars) entravent le développement du secteur. Ils appellent à la nécessité de créer un fonds de dédommagement contre les catastrophes. A noter que le volume d'investissement dans le secteur de la pêche a atteint au cours de 2009-2010 environ 135 mille dinars. La flottille de pêche compte 147 bateaux : 128 pour la pêche côtière, deux pour la pêche aux projecteurs, 10 pour la pêche au chalut et 7 pour la pêche dans les barrages. Les indicateurs montrent que la région recèle d'importantes ressources halieutiques diversifiées qui méritent d'être exploitées.