GAMMARTH, 02 mai 2011 (TAP)- La présidente de la confédération helvétique Micheline Calmy-Rey a exprimé, lundi, à Tunis son soutien à la révolution tunisienne "Nous sommes avec vous, au cœur de ce "printemps arabe", a-t-elle déclaré. La révolution tunisienne, a soutenu Mme Calmy-Rey, "offre une chance réelle de donner une nouvelle dynamique aux relations entre la Suisse et la Tunisie". Le soutien au processus de transition politique, et notamment au processus électoral en Tunisie, s'inscrit ainsi parmi les priorités de la période à venir, a-t-elle indiqué. La Suisse est prête à fournir une assistance technique pour la préparation des élections et à envoyer des observateurs, a-t-elle ajouté, faisant part d'un engagement auprès de la société civile tunisienne afin de renforcer son rôle. La question du gel et de la restitution à la Tunisie des avoirs du président déchu et des membres de sa famille en Suisse, a été aussi au centre de la rencontre, lundi, de la présidente de la confédération helvétique avec la presse. Apres avoir donné des détails sur les différentes procédures judiciaires nécessaires en vue de la restitution des avoirs du clan Ben Ali en Suisse, estimés à 60 millions de francs suisses, soit près de 90 millions de dinars, Mme Calmy-Rey a indiqué qu'après avoir respecté toutes les procédures judiciaires nécessaires, la Suisse sera en mesure de répondre aux demandes d'entraide judiciaire adressées par les autorités tunisiennes. "Nous espérons que cela se fera rapidement", a-t-elle affirmé. La présidente de la confédération helvétique, qui a présidé, dimanche, l'ouverture de la conférence annuelle régionale des ambassadeurs et des chefs de bureau de coordination de la Suisse, qui se tient pour la première fois en Tunisie, a aussi apporté son analyse des derniers événements qui ont marqué la scène internationale. Elle a estimé qu'il est désormais nécessaire de "réviser les préjugés que nous avions sur le monde arabe". Cette région constitue «un véritable enjeu de société dans le cadre d'un rapport euro-méditerranéen qui se nourrit le plus souvent de tensions, entre modernité et tradition, entre occidentalisation et islamisme", a-t-elle estimé.