TUNIS, 11 mai 2011 (TAP) - La présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Mme Sana Ben Achour a fait part de sa "préoccupation de la situation dans le pays, notamment en ce qui concerne les dérives sécuritaires et politiques et la lenteur du rythme de traitement des dossiers des symboles de la corruption et de la tyrannie". A l'issue de sa rencontre, mercredi matin, avec M. Beji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement provisoire, Mme Ben Achour a souligné "l'importance de procéder au réexamen du système sécuritaire et de l'assainir, afin d'aider à l'instauration de la stabilité et au rétablissement de la confiance dans les esprits des citoyens". La présidente de l'ATFD a, en outre, mis l'accent sur l'importance de pareilles rencontres avec le Premier ministre, dans "l'approfondissement de la concertation et du dialogue entre le gouvernement de transition et les composantes de la société civile, afin que les réformes politiques soient à la hauteur des attentes du peuple tunisien". Elle a, également, insisté sur le rôle central dévolu aux partis et aux organisations de la société civile pour faciliter la communication avec le peuple tunisien et approfondir le dialogue responsable, autour de toutes les questions et les enjeux futurs, dans l'intérêt supérieur du pays. Au sujet de la polémique autour des dernières déclarations de M. Farhat Rajhi, la présidente de l'ATFD a indiqué que son association dénonce ces déclarations "inappropriées et irresponsables" et appelle, cependant, toutes les parties à faire preuve de pondération et à éviter l'escalade, afin de préserver la stabilité du pays et contribuer à la réalisation des objectifs de la révolution de la liberté et de la dignité.