Badra Gaaloul, présidente du Centre international d'études stratégiques et militaires, a déclaré aujourd'hui jeudi 9 juillet que la classe politique actuelle en Tunisie ignore complètement ce qui se passe en Libye. Badra Gaaloul a confirmé lors d'un atelier sur la crise libyenne et ses répercussions sur la situation régionale, que les avis d'un groupe d'experts de la sécurité et des affaires libyennes avaient été présentés pour donner une vision plus éclairée à l'opinion publique du dossier libyen. Elle a ajouté qu'il y a unanimité pour dire que plusieurs puissances internationales ne veulent pas que le dossier libyen soit résolu. Elles veulent au contraire créer une crise qu'elles gèrent elles-mêmes et qui permet de trouver le prétexte pour intervenir en cas de complication. La présidente a affirmé que la Turquie s'immisce en Libye afin d'obtenir ses richesses, et jusqu'à ce que la Libye soit sa porte d'entrée vers la région du Sahel, du Sahara et de l'Afrique de l'Ouest, notant qu'il y a des mercenaires libyens débarqués en Libye, puis à nouveau mobilisés et renvoyés en Irak et au Yémen pour ouvrir de nouveaux fronts. Badra Gaaloul a ajouté qu'elle était d'accord avec le président de la République, Kais Saied, dans sa position sur la question d'une légitimité pérenne, considérant que la légitimité d'Al Sarraj a pris fin depuis 2017, et quiconque prolonge la légitimité d'Al Sarraj veut exploiter la Libye. Elle a également invité le président de la République, Kais Saied, à prendre position sur la question libyenne en lui suggérant de soutenir l'initiative égyptienne pour la paix.