Comme prévu, Anthony Kavanagh s'est produit, lundi, 06 septembre 2010, à l'Amphithéâtre Romain de Carthage avec son one man show « coming out ». Le public n'était pas assez présent, et pourtant le québécois était tranquille sur scène, il a même jugé qu'il avait de la chance. Cependant, dans ce com in il y avait bien des choses out. Le début du spectacle a stressé le public qui n'a pas cessé de siffler jusqu'à 22h45, moment d'apparition de Kavanagh sur scène. « On s'excuse pour le retard du à un problème technique »- ce sont des choses qui arrivent- le comédien a ainsi calmé le public et a enchainé avec une série de phrases locales (ya m3allem, à titre d'exemple). Le public touché par cette sympathie, a été très interactif et n'a pas hésité à corriger l'arabe de l'acteur enthousiasmé par sa découverte de la langue. Le comédien a ensuite annoncé le début de son spectacle avec l'évènement qui a chamboulé sa vie : la venue de son enfant. Et là, on était justement entrain de suivre l'histoire classique du papa frustré par son premier bébé qui n'arrête pas de pleurer lorsqu'on voit l'acteur dériver sans même un petit passage de transition, vers le sujet du racisme. Et c'est ainsi que Kavanagh enchaine les sketchs en passant d'un sujet à l'autre tout en revenant à chaque fois au noyau de sa souffrance paternelle. Le spectacle était globalement une série de caricatures qui se moquaient de personnalités françaises et mondiales. Nous citons le fameux Ben Laden sujet favoris des occidentaux et des stars du show biz et de la politique française comme le couple Hallyday, Geneviève de Fontenay, François Bayrou et sans aucun doute, Nicolas Sarkozy. Et comme de la politique, Kavangh a parlé de sa position par rapport à la religion et s'est mis ensuite à faire la comparaison classique entre les hommes et les femmes. Ce qui était très remarquable, entre autres, c'est que notre cher comédien a bien puisé dans le champ lexical des toilettes. On s'excuse, mais c'était bien dans le spectacle. On a vu le show tomber dans une certaine grossièreté où le principe était : tous les moyens sont bons pour faire rire. C'est ainsi que le traitement des sujets ne dépassait pas la dérision caricaturale superficielle. Kavanagh, a su peut être, faire rire et imiter. Il a d'ailleurs excellé dans le passage de Dr House. Cependant, il n'est pas sorti d'un certain nombre de clichés comme les histoires de burqa et les personnages de série télé.