Durant les dernières années, le 17 décembre, date anniversaire de la révolution tunisienne, a été l'occasion de libérer des prisonniers sous le signe de la grâce présidentielle. Mais, cette année, selon l'avocat et militant Ghazi Mrabet, aucune grâce n'est prévue… « Mauvaise nouvelle pour les prisonniers condamnés en vertu de la loi 52 ou autres lois. Il n'y aura pas de grâce présidentielle ce 17 décembre ! » a-t-il annoncé. « L'ancien président Moncef Marzouki a fait de cette date une occasion pour libérer un nombre important de détenus. BCE et ses conseillers ont estimé que ce n'était pas "utile" de désengorger nos prisons en attendant de réformer la loi 52, réforme qui s'éternise malgré les promesses électorales pour ne pas dire électoralistes. Non seulement nos gouvernants font preuve d'un laxisme et d'un immobilisme sans précédent mais risquent de faire désespérer à jamais une grande partie de notre jeunesse qui a pourtant imaginé et rêvé d'un véritable changement depuis Janvier 2011 » a encore ajouté Me Mrabet.