Au moment où la Tunisie se débat dans ses embarrassants problèmes sociaux et économiques, ainsi que ses énormes difficultés financières, on vient nous annoncer l'arrivée, mardi 27 Novembre 2018, du prince héritier du royaume saoudien, Mohammad Bin Salman (MBS), dont l'image et celle de son pays ont été ternies par le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, le 2 Octobre dernier, au consulat saoudien à Istanbul. Selon le communiqué publié par la Cour royale saoudienne, le jeudi 22 Novembre courant, MBS aurait prévu de visiter une dizaine de pays arabes, dont la Tunisie, avec l'intention de consolider les liens de l'Arabie saoudite avec ces pays, et probablement effacer tout ‘doute' vis-à-vis de cet assassinat. Toutefois, nous ne savons vraiment pas si le prince hériter a été ‘invité' par le Président de la République, ou bien si MBS a demandé à venir en Tunisie, mais Saida Garrache, porte-parole officielle de la Présidence de la République, a expliqué que la visite de MBS fait partie d'une tournée que le prince effectue à l'étranger dans le cadre de sa participation au sommet du G20 en Argentine. Toujours dans le même contexte, le site électronique de ‘Le Monde' a écrit quant à lui : « A Riyad, le cabinet royal a annoncé qu'elle (la visite de MBS) était effectuée sur « instruction » de son père, le roi Salman, sans préciser les pays visités. » Le Monde a ajouté également : « Pour les autorités saoudiennes, la question de l'implication du prince héritier constitue une « ligne rouge ». Le ministre des affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, l'a réaffirmé dans une interview à la BBC. » En tout cas, on apprend déjà qu'un groupe d'avocats tunisiens (une cinquantaine) aurait porté plainte contre l'arrivée de Mohammad Bin Salman, pour l'empêcher d'être reçu en Tunisie, sachant que l'annonce de sa visite suscite déjà la polémique.