Le grand danseur-chorégraphe tunisien Rochdi Belgasmi, continue de se produire sur les scènes internationales. Il vient d'achever une tournée qui l'a mené à Montréal, à Ronse (Belgique) à Poitiers et à Paris (France) avec son spectacle ZOUFRI. -Le 26 Mars 2019 il était au Théâtre ‘Le National' dans le cadre du Festival ‘Les nuits de Carthage à Montréal'
-Le 30 Mars au Centre Culturel de Ververij à Ronse (Belgique)
-Les 9 et 10 Avril sur la Scène Nationale de Poitiers TAP dans le cadre du Festival A CORPS 2019
-Le 19 Avril au Palais de la Porte Dorée – Musée de l'histoire et de l'Immigration à Paris, dans le cadre du Festival Printemps de la danse arabe 2019 LE MONDE Rochdi Belgasmi, le corps et l'esprit de la rue tunisienne Par Emmanuelle Jardonnet – Publié le 07 juin 2017 à 17h01 – C'est en costume d'ouvrier (bleu de travail et débardeur blanc) que l'on découvre l'artiste, nouvelle figure de proue de la danse contemporaine tunisienne. Zoufri veut dire « ouvrier » en arabe, un terme apparu à la fin du XIXe siècle lorsque des hommes originaires de toutes les régions du pays sont venus trouver du travail dans la capitale, Tunis. Le soir, après leur journée de labeur, ces ouvriers se rassemblent dans des cafés. Et, pour passer le temps autant que pour se défouler, inventent le rboukh : des danses et des chants improvisés évoquant leur quotidien – les tâches de piochage ou de terrassement – comme leurs espoirs et leurs désirs. Pur phénomène citadin, cette pratique s'est nourrie des rythmes traditionnels locaux apportés avec eux par ces ouvriers. Côté danse, s'improvisaient des duos, dialogues des corps tout en séduction, défis et audace glissant vers une sensualité sans équivoque, les danseurs allant jusqu'à mimer l'acte sexuel – l'un d'eux représentant la femme –, encouragés par les cris, sifflements et claquements des mains de l'assistance.