Des enquêteurs américains viennent d'être autorisés à interroger Ali Ani Al Harzi, le jeune tunisien impliqué dans l'attentat de Benghazi, et qui a été arrêté à l'aéroport d'Istanbul avec un faux passeport. Les autorités tunisiennes, mises dans l'embarras par les autorités américaines, ont dû se soumettre à l'exigence américaine, sachant qu'en octobre dernier, Lindsay Graham, sénateur américain membre de la commission de l'aide étrangère, avait menacé de suspendre les aides américaines en faveur de la Tunisie si les autorités tunisiennes continuaient à interdire aux enquêteurs américains d'approcher Ali Harzi. Rappelons qu'au cours de l'attentat subi par l'ambassade américaine à Benghazi le 11 septembre dernier, l'ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens et trois autres de ses compatriotes ont été tués. Selon l'agence Reuter, les enquêteurs américains seront donc autorisés à interroger Ali Ani Al Harzi sous la supervision de responsables tunisiens, et ce en vertu de l'accord entre les deux pays. Cette décision a été rendue publique vendredi 2 novembre 2012 par deux sénateurs américains républicains, Saxby Chambliss, vice-président de la commission du renseignement du Sénat, et Lindsey Graham, un membre éminent de la commission sénatoriale des services armés. Les deux sénateurs ont par ailleurs affirmé qu'il était «regrettable» que la conclusion de l'accord « ait pris un certain temps », mais estiment que cet arrangement permettra aux enquêteurs américains d'avancer « dans l'enquête de l'attaque de la Benghazi ». Une source du gouvernement américain a déclaré qu'il était possible que la pression des sénateurs ait aidé à convaincre les Tunisiens de permettre aux enquêteurs du FBI d'interroger al Harzi. Ces sources ont par ailleurs déclaré que al-Harzi est soupçonné d'avoir participé aux attentats de Benghazi dans lequel Christopher Stevens, l'ambassadeur américain en Libye, et trois autres responsables américains ont été tués. Selon les responsables, le rôle joué par ce dernier dans les attaques n'est- pour l'instant pas encore clair.