L'assassinat du secrétaire général du parti des démocrates patriotes Chokri Belaid a fait l'objet de plusieurs articles publiés aujourd'hui autour de la planète. Les langues diffèrent mais les écrivains se sont mis d'accord sur la nature terroriste d'un acte « barbare ». Commençons d'abord par le journal chilien « La Tercera » qui a consacré deux articles à ce crime. Dans un article intitulé « un dirigeant de l'opposition tunisienne meurt assassiné à balles », le journal affirme que cet incident fait parti d'une série d'assassinats politiques qui ont débuté depuis la révolution. Un autre article publié dans le même journal rapporte que le président Moncef Marzouki, qui a annulé sa visite en Egypte, a qualifié l'assassinat d'un acte « odieux ». Pour son part, le quotidien espagnol « El Pais » souligne qu'il s'agit du premier assassinat politique en Tunisie depuis la révolution. Le Quotidien rapporte que dans un communiqué rendu public ce matin, le mouvement Ennahdha a condamné l'assassinat qui « est un crime dont l'objectif est de déstabiliser le pays ». Dans une déclaration à l'agence Reuters, Ghannouchi a défendu son parti qui est « innocent », selon lui. Ghannouchi s'est demandé comment un parti au pouvoir peut commettre un crime pareil qui nuirait au tourisme et aux investissements. Chokri Belaid avait dénoncé dans sa dernière intervention télévisée les tentatives de créer des milices qui mèneront le pays vers la violence, souligne l'article. Le quotidien américain New York Times souligne que le pays a été, à plusieurs reprises, victime des éruptions de violence provoquées par des islamistes radicaux. Le journal met le doigt sur le fait que Chokri Belaid avait reçu plusieurs menaces de morts de la part des radicaux dont des imams. L'auteur de l'article décrit le siège du ministère de l'intérieur, où des manifestants se sont rassemblés aujourd'hui pour condamner l'acte, comme « un bâtiment gri haï par les tunisiens ». BBC World News met en relief une déclaration articulée par le défunt hier soir, dans laquelle il a présagé un mauvais scénario d'assassinats politiques dans la prochaine période. Le Quotidien italien « Corriere Della Sera », erroné ou délibérément, a indiqué que Belaid est parmi les supporters du parti Nidaa Tounes. Le site italien Libero 24*7 consacre à cet évènement un article intitulé « l'assassinat d'un leader de l'opposition fait monter la violence dans tout le pays ». Le Point.Fr commente que « La Tunisie a vu se multiplier les violences sociales et politiques ces derniers mois. Plusieurs partis d'opposition et des syndicalistes ont accusé des milices pro-islamistes d'orchester des heurts ou des attaques contre les opposants ou leurs bureaux ». Le Figaro résume la situation actuelle en Tunisie dans le titre « L'assassinat d'un opposant enflamme la Tunisie ».