Un branle-bas de combat est en train de s'amplifier dans les rédactions de plusieurs journaux tunisiens après la révolution du 14 janvier et la chute du régime de Ben Ali. Ainsi, hier lundi 17 janvier les journalistes des quotidiens «Essabah» et «Le Temps» ont refusé l'accès du journal à l'ancien propriétaire de la maison, Taoufik Cheikh Rouhou dont des membres de la famille ont vendu leur part à Sakhr El Materi, gendre de Ben Ali. Les journalistes considèrent que la maison Essabeh est aujourd'hui un bien public acheté avec l'argent du contribuable tunisien et personne n'a le droit de la diriger en attendant que la commission chargée du dossier de la corruption traite ces dossiers. D'autre part, nous croyons savoir qu'un mouvement de contestation est en train de se mettre en place autour des quotidiens «La Presse de Tunisie» et «Essahafa», tous deux propriétés du gouvernement tunisien, mais le mouvement est clairement dirigé contre les dirigeants nommés par l'ex pouvoir et encore en place. Les journalistes de Dar El Anwar, qui publie les quotidiens «Echourouq» et «Le Quotidien» ont envoyé une pétition signée par la majorité des journalistes demandant le départ de leur directeur de la rédaction et deux rédacteurs en chefs . Par ailleurs, les journalistes des deux quotidiens de l'ancien parti au pouvoir, «Le Renouveau» et «El Horriya» n'ont pas paru, et nous apprenons que les journalistes de ces deux organes sont inquiets pour leur avenir de peur d'être pris pour cible en tant qu'agents de l'ancien régime.